Guillaume Payen-Boucard à serré les dents !

L’ailier du MBA Guillaume Boucard a parfaitement tenu son rôle, vendredi au Palais des sports, où l’équipe mulhousienne s’est inclinée face au Havre (67-81), alors qu’il sortait de chez le dentiste, était sous médicament et souffrait de douleurs aux chevilles

 Les apparences sont parfois trompeuses. Vendredi soir au Palais des sports, alors que le Mulhouse BA affrontait Le Havre lors de la 6e journée de N1, Guillaume Boucard, l’un des ailiers de l’équipe alsacienne, s’est montré sous son meilleur jour, comme le prouve la feuille de match. Le Franco-Canadien, le joueur à avoir passé le plus de temps sur le terrain (38’45’’), a réussi, comme souvent, un double-double.

À son actif, 16 points et 11 rebonds (soit pratiquement autant que tous les intérieurs du MBA réunis, auteurs de 12 rebonds à eux quatre). À cela s’ajoutent 2 passes décisives et 3 interceptions pour une évaluation de 23 – seul le pivot américain du Havre Jerrell Wright a fait mieux (26). Guillaume Boucard a donc une nouvelle fois été très précieux, « indispensable » pour reprendre le terme de Jean-Luc Monschau, son entraîneur. Et pourtant… il était loin d’être en forme. « Je me suis fait extraire une dent de sagesse jeudi après-midi. Je suis encore sous médicament », confiait-il, les traits tirés, l’air las, à l’issue de la rencontre. « Avant le match, j’étais fatigué. Maintenant, je suis épuisé ! » Et ce n’est pas tout. Le Montréalais a aussi ressenti des douleurs aux chevilles, en particulier à la droite, conséquence d’une entorse légère contractée lors du premier match de championnat, il y a quinze jours à Saint-Vallier. « J’ai l’habitude, j’ai les chevilles fragiles », précise le colosse aux pieds d’argile. « Être sous médicament a au moins eu l’avantage d’atténuer la douleur. »

« Je crois que je vais beaucoup dormir… »

Parce qu’il « ne fallait rien montrer », Guillaume Boucard a donc caché son jeu, serré les dents, et fait le job. « J’ai gardé confiance en mes capacités et essayé de prendre les meilleures décisions.

L’idée, c’était d’aller chercher la victoire… » Cet objectif-là n’a pas été atteint. Le MBA s’est incliné 67-81. Mené dès le coup d’envoi, il a passé son temps à courir après le score.

« Nous avons eu du mal en défense durant les deux premiers quart-temps. Nous avons manqué d’agressivité et d’intensité. Au lieu de nous imposer, nous avons laissé nos adversaires nous dicter leur loi.

Nous avons aussi raté pas mal de lay-up. Nous avons été dominés au rebond offensif. Sur la fin, nous avons accumulé les pertes de balle. Et puis nous n’avons pas assez tiré profit de notre jeu de transition, qui à mon avis était notre point fort face à une équipe comme Le Havre. » Le joueur reste malgré tout positif : « Nous avons beaucoup mieux défendu lors des deux derniers quarts (Ndlr : le MBA, qui avait encaissé 55 points en première mi-temps, n’en a encaissé que 28 en seconde).

Nous avons les moyens de ne plus reproduire les mêmes erreurs. » Lui-même balaye devant sa porte. « J’aurais dû perdre la balle moins souvent (Ndlr : 3 fois)…» Qu’à cela ne tienne : il compte bien passer une partie de son week-end à visionner sur internet les derniers matches de son équipe, afin de voir ce qu’il doit améliorer. Histoire de reprendre des forces, il va passer l’autre partie à se reposer.

« Je crois que je vais beaucoup dormir… » Guillaume Boucard n’a pas de temps à perdre : avec le MBA, il retrouvera le Palais des sports, face à Avignon – Le Pontet, dès ce mardi (20 h). Le couteau entre les dents.

Article signé Sandrine Pays pour notre partenaire presse Journal L’Alsace

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