J'ai besoin d'un break
Mathieu, pourquoi avez-vous décidé de laisser le poste d’assistant de Jean-Luc Monschau à quelqu’un d’autre ?
Pour des raisons personnelles. Entre les entraînements en semaine et les matches le week-end, être assistant-coach en N1 prend énormément de temps. Durant le confinement, je me suis rendu compte que j’en suis arrivé à un stade où j’ai besoin de souffler, de faire un break.
Cette décision a-t-elle été facile à prendre ?
Pas du tout ! D’abord parce que le basket fait partie de ma vie. Ensuite parce que j’ai adoré travailler avec Jean-Luc Monschau et les joueurs, qui sont tous de bons gars. J’ai pris le temps de la réflexion : j’ai pris une feuille blanche, tracé un trait au milieu, mis les points positifs d’un côté, les points négatifs de l’autre, longuement pesé le pour et le contre… Et j’ai compris que je n’arriverai plus à concilier vie sportive, vie professionnelle et vie privée comme je l’ai fait ces deux dernières saisons. C’est trop usant.
Que retenez-vous de ces deux saisons passées aux côtés de Jean-Luc Monschau ?
Tellement de choses. Dans tellement de domaines… C’est difficile à résumer ! De la première saison, je retiens en priorité notre parcours exceptionnel (Ndlr : 24 victoires en 26 matches dans la poule D de N2) et la montée en N1, ainsi que notre victoire en Trophée Coupe de France. De la seconde, notre adaptation rapide à la N1 malgré la grosse différence de niveau entre les deux championnats : les joueurs ont répondu présent et ils étaient sur une pente ascendante au moment de l’arrêt des compétitions en raison du coronavirus. Nous n’avons pas eu l’occasion de nous confronter aux équipes de l’autre poule, réputées plus fortes, et c’est dommage, parce que je suis convaincu que nous nous en serions bien sortis.
« Ils vont former un duo incroyable ! »
Que pensez-vous de la nomination de Jamel Benabid au poste d’assistant-coach ?
Jean-Luc Monschau et Jamel Benabid sont à nouveau réunis, comme à la grande époque du MBC (Ndlr : à la fin des années 80 et au début des années 90, Jean-Luc Monschau était entraîneur et Jamel Benabid meneur de l’équipe), et ils vont former un duo incroyable ! Je les connais et les apprécie tous les deux, je ne peux que me réjouir de les voir bientôt ensemble sur le banc du MBA. Ils possèdent une sacrée expérience, les joueurs ont une chance énorme de les avoir à leur tête.
D’après vous, comment va se passer la prochaine saison pour le MBA ?
Malgré une concurrence qui s’annonce rude, une fois de plus, pas mal d’équipes s’étant visiblement renforcées, je pense qu’il aura une belle carte à jouer. D’autant que les joueurs possèdent désormais tous une expérience de la N1 et savent donc où ils mettent les pieds. Je sais aussi qu’il aura droit à une préparation rigoureuse et qu’il sera prêt au moment du coup d’envoi du championnat.
Allez-vous assister aux matches à domicile ?
Bien sûr ! De toute façon, je reste à la disposition de l’équipe : je suis prêt à continuer à assurer la préparation physique – à raison de trois séances par semaine – et le suivi médical – en faisant le lien avec le staff médical. Je ne serai plus sur le banc, mais je n’en serai jamais bien loin.
Allez-vous aussi continuer à jouer ?
Oui. Je quitte le New Basket Ruelisheim (D2) pour le BC Illzach (D1), où je vais retrouver l’un de mes amis, Bilel Boulhadid. Attention, je n’arrive pas en terrain conquis : je devrai faire mes preuves, comme n’importe quel joueur !
Propos recueillis pour le journal @l’Alsace par Sandrine PAYS
